Bien qu'aujourd'hui de nombreuses personnes se plaignent du placement excessif de produits dans le monde audiovisuel et cinématographique, cette technique publicitaire est aussi ancienne que les frères Lumière. De "The Day the Planet Stood Still" à "Transformers 4: Age of Extinction", le placement de produit a toujours existé.
Cependant, cette technique a une limite : une fois le produit posé sur film, il ne peut plus être modifié. Au fil du temps, les producteurs du film, du clip ou de la série dans lesquels ce placement est effectué cessent de recevoir de l'argent des marques. Ben c'était avant.
Grâce à la Startup Mirriad, associée à Universal, le placement de produit devient remplaçable. Ainsi, n'importe quelle marque peut apparaître sur un clip sans avoir été présente lors du tournage. D'abord appliquée à un clip DJ Avicii, cette technique peut devenir plus populaire dans d'autres clips. Même si certains pleurent le scandale et la fin de l'art, cette technique fait du bien aux marques comme à Universal :
– Tout d'abord, les marques pourront enfin toucher un public difficile à atteindre au fil du temps : les préadolescents et les adolescents. En effet, habitués à passer voire supprimer la publicité via Adblocks, les « jeunes » sont devenus une cible qui échappe trop souvent aux marques. Par conséquent, cette technique de placement de produit pourrait améliorer le ciblage de cette tranche d'âge.
– Pour Universal, cela permet une méthode marketing inédite : le positionnement produit à long terme. Au lieu d'être payée une fois par une marque, chaque marque financera son placement, rendant le placement de produit rentable pendant des semaines, voire des mois.
Si le placement des produits modulaires se démocratise, il est facile d'imaginer leurs futures applications : d'abord la série, puis… le cinéma. Seuls, les auteurs, musiciens, producteurs et réalisateurs accepteront-ils cette modification de leurs œuvres originales? Car après tout, s'ils acceptaient l'apparence d'un ou plusieurs produits, en quoi serait-ce un affront à leur art de les changer?